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L'une des missions principales du Pôle Surdité de Corse est la promotion, la valorisation et l'accès à l'apprentissage de la langue des signes française.

 

La langue des signes française (LSF) est la langue des signes utilisée par une partie des sourds de France et par une partie des sourds de Suisse. La LSF est une langue à part entière et est un des piliers de l’identité Sourde de la culture Sourde. La LSF est pratiquée par environ 169 000 personnes dans le monde dont environ 100 000 en France en 2014.


Historiquement, les sourds (personnes atteintes de surdité), isolés, n’ont pu enrichir leurs langues signées et ont dû se contenter d’une gestuelle simpliste ; de ce fait, ne disposant pas d’une langue élaborée, ils passaient parfois pour simples d'esprit. C’est dans les familles de sourds qu’ont pu s’élaborer les premiers fondements de la LSF, et c’est en se regroupant que les sourds ont pu enrichir leur langue.

L’abbé Charles Michel de l’Épée fut, en 1760, le premier entendant connu à s’intéresser aux modes de communication des « sourds-muets » en observant un couple de jumelles sourdes communiquer entre elles par gestes ; il découvre l’existence d’une langue des signes. Il décide alors de regrouper une trentaine d'enfants sourds pour les instruire. Il organise son enseignement de façon collective alors que, jusque-là l'éducation d'un enfant sourd était individuelle et dispensée par un précepteur, puisque centrée sur l'apprentissage de la parole. Il apprend lui-même la langue des signes grâce à ses élèves et démontre les progrès obtenus jusque devant la Cour de France. C’est ainsi qu’il peut ouvrir une véritable école pour sourds qui deviendra l’Institut national des jeunes sourds, aujourd’hui Institut Saint-Jacques, à Paris.

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